in "La faute de l'Abbé Mouret 1875" ... "Les rosiers fleurissaient. ...Il y avait là des roses jaunes effeuillant des peaux dorées de filles barbares, des roses paille, des roses citron, des roses couleur de soleil, toutes les nuances de nuques ambrées par les cieux ardents. Puis les chairs s'attendrissaient, les roses-thés prenaient des moiteurs adorables, étalaient des pudeurs cachées, des coins de corps qu'on ne montre pas, d'une finesse de soie, légèrement bleuie par le réseau des veines. La vie rieuse du rose s'épanouissait ensuite : le blanc rose, à peine teinté d'une pointe de laque, neige d'un pied de vierge qui tâte l'eau d'une source ; le rose pâle, plus discret que la blancheur chaude d'un genou entrevu... Le rose franc, du sang sous du satin,... tout le nu de la femme ; le rose vif, fleurs en bouton...... Les roses épanouies en coupe offraient leur parfum comme dans un cristal précieux ; les roses renversées en forme d'urne le laissaient couler goutte à goutte ; les roses rondes, pareilles à des choux l'exhalaient d'une haleine régulière de fleurs endormies, les roses en boutons serraient leurs feuiles, ne livraient encore que le soupir vague de leur virginité." C'est Beau Loizo, dit Odile.. Elle esquisse quelques pas et diling ding dong derrière elle, tout doux le gong s'affaiblit. Et moi je goûte déjà la délicatesse d'un roulé à la rose ? Inspirés ? Servez-vous, sur votre droite, dans le plat doré !
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